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Inspiration Florilège Euphorique, Décryptée par Textile Addict

Florilège

 

Textile Addict décrypte pour vous le tout dernier trendbook Egologie de Texworld Paris. C’est le meilleur moyen de s'inspirer pour vos futurs imprimés, tissus, matières et couleurs. Pour cela, découvrons l’un des signaux fort de ce book, Florilège Euphorique...

 

· Florilège Euphorique pour apprendre à renaitre

Plantons le décor. Comme l’écrivent les auteurs, dans ce monde individualiste, « nous sommes étouffés par le Moi. (...) Il n’y a plus de place en nous, pour l’autre. Pour personne. Nous tournons en rond sur nous-mêmes » ! Alors, pour régénérer ce monde à l’agonie, il nous est nécessaire d’aider la nature à reprendre ses droits. Et, quoi de mieux que de mettre un peu d’Euphorie dans nos vies ? Une tendance très fleurie car quel meilleur symbole que de laisser la nature se déployer sur les tissus : « des pousses simples. Des formes de vie basiques. Mais riches déjà̀ d’un nouveau monde ! ».


· Des fleurs qui ont une histoire

Une mise à l’honneur des fleurs revient cycliquement dans la mode. On passera sur le fait que pendant longtemps nous avons utilisé de vraies fleurs pour décorer nos vêtements pour nous intéresser aux autres périodes. Les Égyptiens comme les Grecs et les Romains sont connus pour les motifs florales - surtout utilisés en couronnes - mais les premiers tissus avec des imprimés floraux sont apparus à la fin du Moyen Âge. Une tendance qui a été facilitée par l’industrialisation du tissage de la soie...

Vient ensuite, au 18ème siècle, les imprimés floraux exotiques parmi eux, le célèbre Chintz. De quoi s’agit-il ? C’est une étoffe en coton très robuste de couleurs vives et au toucher soyeux. Un imprimé qui est obtenu grâce à un fort calandrage (passage du tissu entre deux cylindres).

Précisons aussi que c’est au 19ème siècle que les fleurs sur les imprimés ont été les plus populaires grâce, entre autres, à l’intérêt des européens pour les arts asiatiques. Au 20ème siècle (et surtout au 21ème siècle), les motifs floraux sont régulièrement présents sur les vêtements. On se souvient évidemment de quelques grandes tendances comme le Flower Power dans les années 1960 ou encore, beaucoup plus récemment, le Tendance Prairie (l’Urban Prairie Girls).


· Fleurissons nos vies !

Eh oui, les fleurs s'impriment dans nos collections, on les retrouve sur les vêtements comme sur les accessoires. A la fois subtil et féminin, ce n’est pas - ou plus - seulement une tendance printanière, mais bien une façon d’afficher son euphorie, de dire au monde que l’avenir peut être beau si nous savons partager avec les autres notre envie de renouveau !

 

Le trendbook 2020 met d’ailleurs en exergue des artistes qui ont bien compris ce changement de paradigme de notre monde en mutation :

- Avec son champ de fleurs printanières, Lina Angelov nous rappelle que la Tendance Prairie, très en vogue actuellement, est une conséquence de ce changement de paradigme, de cette euphorie retrouvée.

Zoltan Tasi nous apporte, quant à lui, beaucoup d’espoir malgré la glace qui fige parfois nos vies. Soyons-en certain, une fleur peut tout de même s’y épanouir nous apportant beaucoup d’espoir.

- Enfin, Noëlle Vandenbroucke nous rappelle que la vie est parfois trop aseptisée, emmurée dans nos préjugés, mais qu’il est tout de même difficile d’embrigader à tout jamais la nature.    
 

En un mot comme en cent, pour mettre de l’Euphorie dans nos vies, mettons des fleurs sur nos imprimés car ce sont « les prémices d’un possible. Les graines d’un horizon immense ». Car, une chose est certaine, « sans la prison de nos ego, l’étendue de l’avenir est immense » !